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Le Post-Goya
Questions préparées et autres improvisées, rencontres attendues et grandes surprises, c'est avec toute notre bonne volonté et dévotion pour la diffusion de la production cinématographique espagnole et hispano-américaine que nous avons relevé ce défi pour la première fois.
Les invités siuvants se sont prêtés au jeu de notre micro. Nous vous résumons leurs propos disponibles dans nos dossiers Instagram et bientôt publiés sur notre chaîne You tube.
Santi Alverú rappelle la sortie espagnole du film Mi amor perdido d' Emilio Martínez Lázaro en décembre 2018 aux côtés de Dani Rovira et Michelle Jenner ;
Itziar Castro (Campeones, Pieles, Matar a Dios, Las brujas de Zugarramurdi) affirme que Campeones est une leçon de vie. Elle apprécie que la comédie soit valorisée par les Académiciennes et Académiciens ;
Rubén Ochandiano –installé à Paris pour l'instant- tourne la saison 1 de la série Under cover (co-production franco-belge) qui sera diffusée en Mai 2019 sur Netflix et débutera le tournage de la saison 2 en avril 2019 ;
Manuela Vellés (cf. Caótica Ana de Julio Medem) joue dans la série Altamar et a tourné dans le film de terreur La influencia de Denis Rovira qui sortira sous peu ;
Suite à la projection en avant-première du documentaire El silencio de otros, le lundi 28 janvier 2019 au Majestic Passy (cf. Españolas en París), Almudena Carracedo et son époux Robert Bahar accompagnés de six protagonistes et d' Esther García, co-productrice et directrice de la production El Deseo avec les frères Almodóvar) sentent qu'ils ont déjà gagné car le film est nominé. Nous applaudissons les plus de onze semaines de diffusion du documentaire dans les salles d'Espagne, un véritable outil pour faire progresser la démocratie ;
Antonia San Juan vient de terminer un film en Italie en plus de sa participation à deux autres films (El Hoyo, de Galder Gaztelu-Urrutia et 75 días de Marc Romero) ;
Le génie de la musique de cinéma, le compositeur Alberto Iglesias nous synthétise son travail ainsi : « il est bon de travailler en collaboration, de s'aider, de s'attendre, d'attendre les moments d'inspiration. Pour moi, le travail avec le réalisateur est très important, c'est la source d'inspiration lorsque je travaille et c'est ce qui m'indique que je suis sur le bon chemin ».
Pour Paul Laverty, fidèle collaborateur d' Icíar Bollaín (El Olivo, También la lluvia, Te doy mis ojos et Yuli qui sortira le 12 juin en France), la cérémonie des Goyas est un moment de retrouvailles avec ses compagnons de ce voyage notamment avec l'acteur Juan Carlos Acosta. Le cinéma est aussi pour lui une collaboration avant tout : « un scénario n'est rien sans la collaboration et pour tout dire le film est bien meilleur que le scénario ».
Les producteurs Gabriela Rodríguez et Nicolás Celis nous parlent des défis pour Roma d'Alfonso Cuarón : « l'absence de scénario, le tournage chronologique et une large équipe comprenant aussi des novices ». À la question de l'ultra-diffusion, ils répondent que ce fut un succès par l'obtention du meilleur des deux mondes. Une large diffusion à plus de 130 000 usagers de Netflix et une exhibition au cinéma dans le monde entier : « la campagne est extraordinaire pour que le monde puisse voir le film.
La jeune réalisatrice Celia Rico Clavellino confirme sa volonté de filmer ce qui lui est familier et intime avec son premier film Viaje al cuarto de una madre (en quête d'un distributeur en France). Les Goyas sont pour elle une reconnaissance du travail de toute l'équipe du film et la possibilité qu'il sorte dans les salles et touche de nombreux spectateurs.
Ne pouvait manquer à l'appel la talentueuse Lola Dueñas, actrice principale du film de Celia Rico Clavellino. Elle a insufflé une vie incomparable au personnage d'Estrella. Inspirée par la mère de Celia, Gloria, elle a construit le rôle bout à bout pour ce film « artisanal ». Bonne nouvelle aussi pour les cinéphiles de France, c'est dans un français remarquable que Lola nous a annoncé qu'elle va tourner le prochain film d' Alix Delaporte. Elle est aussi l'invitée d'honneur du festival Les Regards de Valence (6-17 mars 2019).
Eduardo Casanova savoure la large diffusion de Pieles (117 pays). Il tourne son deuxième long La piedad. Il n'a pas encore de distributeur en France. Aussi, il se définit comme obsessif dans sa manière de travailler pour atteindre exactement ce qu'il veut : « l'obsession me définit » dit-il en souriant.
María León nous explique que son personnage de Sin fin est un personnage qui en a dans le ventre. Elle est fière d'avoir fait ce voyage avec les frères Esteban Alenda. Elle a joué dans le film Escapada de Sarah Hirtt, une comédie belge avec Sergi López.
Alejandro Amenábar termine le film Mientras dure la guerra qui se déroule pendant les trois premiers mois de la guerre civile. C'est un film basé sur des faits réels avec des connections sur l'actualité espagnole et européenne. Il nous confie aussi qu'il a beaucoup aimé El reino.
Pour Cayetana Guillén-Cuervo (actrice et présentatrice de l'émission Días de cine), le cinéma espagnol est dans une bonne période avec des créateurs de première ligne. Elle nous a parlé de sa diffusion de plus en plus internationale. Elle a ajouté que ceux qui sont sortis du pays ont beaucoup fait pour ce cinéma. Elle espère aussi que la loi française sur le cinéma inspire une future modification de la loi espagnole.
Paz Vega célèbre le talent espagnol depuis sa ville natale. Nous pourrons la retrouver dans le cinquième Rambo avec Sylvester Stallone qui sortira en France fin 2019.
Eva Llorach interprète Violeta dans Quien te cantará de Carlos Vermut et se réjouit d'être si bien entourée aux Goyas. Sa nomination est déjà pour elle un événement très significatif car son travail a été valorisé. Elle s'est investie corps et âme dans son rôle, elle a beaucoup travaillé depuis ses propres frustrations, ses propres peurs, avec
Najwa Nimri, pour atteindre une parfaite symbiose, dans ses disques, ses films : « Ce fut un processus très compliqué ». Pour le travail sur la relation entre Violeta et sa fille, ce furent aussi des efforts orthodoxes, très complexes car les facettes de Violeta étaient diverses. D'où la difficulté émouvante de se séparer de son personnage. Elle espère avec enthousiasme travailler un jour en France.
Rossy de Palma, pour un rapide passage, attend comme nous tous « que se manifestent tous les Goyas ».
Loles León (de la série La que se avecina)nous raconte son travail dansle court Le monde entier de Julián Quintanilla et espère avec impatience que le long-métrage puisse obtenir les fonds pour sa réalisation.
Moreno Borja est heureux de vivre l'aventure du cinéma qui a commencé récemment et de manière inattendue avec Carmen y Lola d'Arantxa Echevarría. Il travaillait auparavant dans la sécurité. Il se réjouit de ses rôles dans les séries Arde Madrid et La peste. Son prochain tournage pour un film débute en février (il ne peut pas encore nous en dire plus). Etre aux Goyas est pour lui une grande prise de conscience de son parcours. Aussi, il qualifie le travail d'Arantxa comme réel, vrai, passionné. Il remercie le soutien du public en France.
Arantxa Echevarría est très heureuse et impatiente. Elle a aimé ses rencontres à Toulouse et à Paris et nous encourage toujours à diffuser son film.
S'en est suivi le discours du Président Mariano Barroso pour qui le cinéma est toujours une promesse d'émotions et de thématiques variées et le sujet de la diffusion sur tous les écrans et non plus seulement dans les salles de cinéma, est une nouvelle interrogation du marché professionnel à laquelle les gens du cinéma doivent répondre.
Nous, rédacteurs de Cinespagne.com, esperons vous avoir transmis au mieux tous nos échanges.
En attendant le prochain événement, et pour reprendre les mots de Mariano Barroso...
Au plaisir chers « conteurs d'histoires » !