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Le jury fiction, présidé par Juan Antonio Vigar, directeur du festival de Málaga, et composé de la plasticienne Ouka Leele, de l'acteur espagnol Mariano Peña et de l'acteur français Joakim Latzko, de la directrice artistique Michèle Philibert et de l'écrivain et cinéaste Sylvain Roumette, a décerné le prix du Meilleur film à Ilusión, premier long-métrage de Daniel Castro, qui a débuté sa carrière comme scénariste de séries télévisées et de films (Algunas chicas doblan las piernas cuando hablan de Ana Díez en 2001, El final de la noche de Patxi Barko en 2006). Daniel Castro est aussi l'acteur principal d'Ilusión : il interprète son homonyme Daniel, un scénariste qui tente de convaincre les producteurs de financer son improbable comédie musicale sur le Pacte de la Moncloa. Un premier long-métrage emblématique de cette génération de jeunes cinéastes contraints de produire eux-mêmes leurs projets pour les voir aboutir. Et largement inspiré du vécu de son auteur, puisqu'à ce jour, Ilusión n'a toujours pas trouvé de distributeur en Espagne...
Le Prix du Meilleur scénario est allé au prolifique Álex de la Iglesia, qu'on ne présente plus, et à son coscénariste Jorge Guerricaechevarría, pour Las Brujas de Zugarramurdi. Fidèle à lui-même, le réalisateur basque à la filmographie délirante livre un dernier opus à mi-chemin entre horreur et comédie : deux chômeurs venant de faire un casse se réfugient dans une forêt où ils doivent affronter une horde de femmes qui se nourrissent de chair humaine... Des scènes mémorables en perspective !
Comme il fallait s'y attendre, Candela Peña et Javier Cámara ont été sacrés respectivement Meilleure actrice et Meilleur acteur pour leurs rôles dans Ayer no termina nunca, de Isabel Coixet. Difficile en effet de récompenser l'une et pas l'autre, tant leur interprétation de ce couple en deuil est au diapason, subtile, retenue, jamais excessive : un brillant numéro d'acteurs.
Le jury documentaire, composé de la journaliste et spécialiste du cinéma Jeanne Bisconi-Baumberger, du scénariste Cédric Coppola et de la programmatrice cinéma Antonia Naïm, a remis le Prix du Meilleur documentaire à Con la pata quebrada, de Diego Galán, familier de CineHorizontes puisqu'il en a présidé le jury en 2011.
Le jury d'élèves du Lycée Thiers de Marseille, partenaire fidèle du festival, a décerné son Prix du Meilleur court-métrage à El Bosón de Higgs, de Cristina G. Molina. Issue de la 15e promotion de l'ECAM (Escuela de Cinematografía y del Audiovisual de la Comunidad de Madrid), Cristina Molina y met en scène Carlos, un scientifique qui travaille au Grand collisionneur de hadrons en Suisse. Parvenant à voyager dans le passé, il part à la recherche de sa petite amie qui l'a quitté.
Enfin, parmi la vingtaine de longs-métrages projetés pendant la semaine, c'est Blancanieves, de Pablo Berger, qui a conquis le cœur des spectateurs marseillais. Un Prix du public de plus pour ce film déjà plébiscité par de nombreux festivals!
PALMARÈS
- Prix Cinehorizontes/Science Po du Meilleur film : Ilusión, de Daniel Castro
- Prix du Meilleur scénario : Las Brujas de Zugarramurdi, de Álex de la Iglesia
- Prix de la Meilleure actrice : Candela Peña dans Ayer no termina nunca, d'Isabel Coixet
- Prix du Meilleur acteur : Javier Cámara dans Ayer no termina nunca, d'Isabel Coixet
- Prix du Meilleur documentaire : Con la pata quebrada, de Diego Galán
- Prix du Meilleur court-métrage : El Bosón de Higgs, de Cristina G. Molina
- Prix du Public : Blancanieves, de Pablo Berger
Christelle Guignot
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