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L'Ecole de Barcelone : un cinéma d'avant-garde en Espagne sous le franquisme, de Jean-Paul Aubert. Collection Champs visuels, 314 pages, 2009.
Dans l'Espagne des années soixante et jusqu'au début des années soixante-dix, l'Ecole de Barcelone fédère de jeunes réalisateurs qui ont pour noms Vicente Aranda, Joaquín Jordá, Gonzalo Suárez, Jacinto Esteva, Carlos Durán, Ricardo Bofill, José María Nunes ou Pere Portabella. Les unissent une même détestation du franquisme et un même désir de libérer le cinéma espagnol des carcans institutionnels et esthétiques qui l'étreignent.
Ce mouvement, dont l'émergence coïncide avec une renaissance des arts en Catalogne, naît en réaction à un état de crise du cinéma espagnol, pour une part compromis avec la dictature, pour l'autre enlisé dans le réalisme social. Mais il plonge aussi ses racines dans le terreau fécond d'une modernité qui traverse le siècle et dont il entend perpétuer les postulats esthétiques et éthiques.
Bien qu'éphémère, l'Ecole de Barcelone aura marqué les esprits. Elle aura été le laboratoire d'une expérimentation esthétique probablement sans précédent dans l'Histoire du cinéma espagnol. Elle correspond à l'un de ces rares moments de l'Histoire où la quête de modernité et le désir d'expérimenter furent portés par un élan collectif. Encouragée dans son audace par la découverte du néoréalisme italien et de la Nouvelle Vague française, l'Ecole de Barcelone a prétendu, à son tour, réinventer le cinéma.
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