Pour cette année 2022, c’est avec le génie de Carlos Saura que nous célébrerons le cinéma espagnol à Marseille. Un large hommage lui est dédié et il se veut précurseur de la prochaine cérémonie des Goya qui fera de cet artiste son invité d’honneur. Marseille, cité clé de la Méditerranée, accueille l’artiste qui le lui rend bien en choisissant la thématique et la quasi-totalité des titres de l’hommage : « Le cinéma de Saura à la confluence de tous les autres arts ». Ce parrain, un jeune homme de 90 ans, plus de 50 films, offre au festival l’avant-première de ses deux derniers chefs d’œuvre, le musical El rey de todo el mundo et le documentaire Las paredes hablan.

Le terme « confluence » vient à point. Non seulement pour situer le cinéma de Saura, au cœur de ces pratiques artistiques variées (peintures, photographies, écritures) mais aussi pour sa traversée dans l’histoire des Arts et des territoires, de sa terre et de son histoire. La confluence des fleuves sources rejoignant l’espace de la mer des artistes prolifiques et largement diffusés. C’est ainsi que se meut le festival CineHorizontes : de nouveaux partenariats, de nouveaux ancrages dans les ports universitaires, associatifs, institutionnels et académiques. La confluence des sciences pour la prospérité de l’Art festivalier. Nous nous joignons une année de plus à l’événement et savourons d’avance une programmation tout autant classique qu’actuelle, toujours de référence.

Quelques temps forts, mis à part les films en compétition et le panorama de cette dernière année de productions : le gala d’ouverture (mardi 15 novembre) avec la prestation de la danseuse Ana Pérez, les échanges avec l’actrice présente dans plusieurs films de Saura, Laura del Sol. Nous en profitons pour saluer tout le travail réalisé aux côtés de José María Riba pour le festival Dífferent ! L’autre cinéma espagnol de Paris.

Il y aura la projection du film d’animation Unicorn Wars d’Alberto Vásquez sélectionné au festival d’Annecy, le 21 novembre au Prado. De la même manière, sur deux dates, le vendredi 18 et le jeudi 24, les meilleurs courts-métrages d’animation hors-compétition seront projetés au Prado.

Pour les préludes (le 12 et le 13 novembre), la fenêtre cubaine invite les films Lucía et Corazón azul à l’Alhambra puis la fenêtre argentine s’ouvrira sur Compétition officielle et Karnawal à l’Artplexe de Canebières. Un spectacle de tango et un repas cubain complèteront ces journées.

Le pont entre Marseille et la Catalogne se confirme depuis cette année grâce à plusieurs partenariats. 8 titres (dont Alcarràs et Sis dies corrents) et 5 invités (dont Isa Campo et Jaime Rosales) seront programmés pour célébrer ces 20 dernières années d’amitiés.

Le mardi 22 novembre est réservé à la « belle jeunesse » avec 4 titres soumis au nouveau prix lycéens Notre Dame de Sion : Quién lo impide de Jonás Trueba, Libélulas de Luc Knowles, Robin Bank d’Anna Giralt, El Agua d’Elena López Riera.

La clôture, le 24 novembre, propose le film Toscana de Pau Durà et une prestation de la chanteuse et actrice Christina Rosmini.

Nach Solís a été sélectionné pour la résidence d’écriture du festival. Il développera son projet du 31 octobre au 25 novembre in situ. Fidèle photographe du festival de Nantes et de San Sebastián, Jorge Fuembuena, retrouvera la cité phocéenne pour cette édition. Pour ce qu’il en est de la transmission auprès des scolaires, l’acteur, metteur en scène et producteur de courts-métrages Daniel Maldonado proposera des ateliers de cinéma. Vingt autres invités viendront échanger avec les spectateurs ; leurs disciplines variées pourront confluer avec brio.