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Iceberg a fait fondre le jury
La 22e édition du Festival du film espagnol de Nantes s'est clôturée dimanche dernier en présence des acteurs Luis Tosar et Marta Etura. Iceberg, de Gabriel Velázquez, remporte le prix Jules Verne du meilleur film.
Malveillance, de Jaume Balaguero, sorti sur nos écrans en 2011, était projeté en clôture du Festival de Nantes au théâtre Graslin. Les deux acteurs principaux de ce film, Luis Tosar et Marta Etura, ont animé la soirée en participant à cette cérémonie. Ils ont évoqué la crise qui pèse sur le cinéma espagnol, dénonçant « les coupes budgétaires drastiques » et « le public qui va de moins en moins au cinéma. La faute au billet qui augmente, à Internet qui permet de télécharger des films, à ces réalisateurs qui font des films d'auteur à très gros budget mais qui ne touchent pas beaucoup de gens et empêchent d'autres artistes d'émerger ».
Iceberg favori mais contesté
Iceberg, de Gabriel Velázquez, a remporté les faveurs des deux jurys, le Jury Jules Verne, composé de professionnels, et le Jury Jeune. Ce long-métrage, qui nous fait partager les difficultés de quatre adolescents, a fait couler beaucoup d'encre. Réalisé dans la veine du cinéma de Wheerasetakul, ce film donne libre cours à l'imagination du spectateur, qui ne voit que la partie émergée des personnages. « C'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de dialogues, soulignait le réalisateur lors d'une Cosmo-Rencontre du festival, mais tout ce qui est en sous-titre dégage une émotion intense ». Après la remise des prix, les remarques ne se sont pas fait attendre. « Qu'un jury de professionnels choisisse Iceberg, je peux comprendre, sûrement que le film a une valeur cinématographique, mais il ne faut pas oublier que nous spectateurs, on se sent un peu pris en otage et exclus du microcosme » souligne un bénévole du festival.
Une mention spéciale a été décernée à Madrid, 1987, de David Trueba, un huis clos dans lequel s'affrontent un vieux chroniqueur mondain libidineux et une jeune étudiante en journalisme inexpérimentée.
La Voz dormida, de Benito Zambrano, remporte quant à lui le prix du public. Ce drame relate la vie de deux sœurs à la fin de la Guerre civile, dont l'une, emprisonnée et enceinte, est condamnée à mort par le régime franquiste. Le film d'animation Arrugas repart avec le Prix Opera Prima du meilleur premier film avec, dans la même catégorie, une mention spéciale à Urte berri on de Telmo Esnal. Le documentaire Mercado de futuros, de Mercedes Álvarez, reçoit le Prix Colegio de España du Meilleur Documentaire, et La Demi-peine, de Sergio Barrejón, obtient le Prix Erasmus du Court Métrage.
Alex de la Iglesia est désormais un habitué du festival de Nantes. Il était venu présenter en 2008 Crimes à Oxford, puis en 2011 Balada triste de trompeta. Les organisateurs du festival et le public lui avaient d'ailleurs réservé une belle surprise l'année passée en s'affublant tous d'un nez de clown! De la Iglesia était alors directeur de... Lire la suite