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Alex de la Iglesia en vedette du festival de Nantes 2012
Alex de la Iglesia fait l'ouverture du Festival du cinéma espagnol de Nantes (15 au 27 mars) avec son dernier film La Chispa de la vida.
Alex de la Iglesia est désormais un habitué du festival de Nantes. Il était venu présenter en 2008 Crimes à Oxford, puis en 2011 Balada triste de trompeta. Les organisateurs du festival et le public lui avaient d'ailleurs réservé une belle surprise l'année passée en s'affublant tous d'un nez de clown! De la Iglesia était alors directeur de l'Academia de Cine, l'institut qui organise la cérémonie des Goya, récompensant les meilleurs films espagnols de l'année. Il avait annoncé à ce moment-là sa démission de l'Académie pour signifier son désaccord face au projet de Loi « González Sinde » sur le téléchargement illégal.
Nul doute qu'il viendra cette année à Nantes avec l'esprit plus serein pour présenter son dernier film La Chispa de la vida. Le réalisateur signe une nouvelle fois une comédie grinçante dans laquelle un publicitaire au chômage fait une grave chute et se trouve immobilisé avec une barre de fer plantée dans la tête. L'homme ne trouvera rien de mieux que d'essayer d'exploiter cette situation en transformant sa disgrâce en un grand show médiatique et lucratif. En parallèle, le festival rend hommage à ce réalisateur « farpait », référence au Crime farpait, en proposant six de ses films dont le premier, Acción Mutante, produit par les frères Almodóvar.
En compétition cette année pour le Prix Jules Verne, on retrouve quelques figures du cinéma espagnol comme Montxo Armendáriz et son No tengas miedo, Benito Zambrano avec La Voz Dormida (3 Goya), David Trueba pour Madrid, 1987 et Icíar Bollaín avec Katmandú, Un espejo en el cielo, dont le scénario est co-signé par son compagnon Paul Laverty, le scénariste habituel des films de Ken Loach. On regrettera l'absence dans cette sélection de No habrá paz para los malvados de Enrique Urbizu, le grand gagnant de la cérémonie des Goya (6 récompenses).
Dans la section "Opera prima" (premier film), il faudra compter sur Eva de Kike Maillo, qui sortira prochainement en France, et sur Arrugas, qui vient de remporter le Goya du Meilleur film d'animation. Côté compétition documentaire, Santiago Zanou (El Truco del manco) revient sur l'histoire de son père, immigré béninois en Espagne, dans La Puerta de no retorno, Trish Ziff nous fait revivre en photo la Guerre civile espagnole grâce à la Valise mexicaine récemment retrouvée de Robert Capa. Enfin, Adían Aliaga, dans La Mujer del eternauta, nous raconte la vie d'Oesterheld Hector, l'auteur de la BD culte L'Eternaute, tué durant la dictature de la junte militaire argentine.
Thomas Tertois
Né à Bilbao en 1965, Álex de la Iglesia exerce tout d'abord ses talents dans la BD, ce qui lui ouvre la porte du cinéma en tant que décorateur puis directeur artistique. En 1991, son court-métrage Mirindas Asesinas est remarqué par Pedro Almodovar qui produit son premier long, Acción mutante, en 1992 : à travers une approche gore satirique, il... Lire la suite
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