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Le Festival du Cinéma Européen de Séville célébrait, du 4 au 11 novembre, sa 8ème édition. La Russie était à l'honneur avec une sélection de ses productions les plus récentes comme Hipsters de Valery Todorovsky ou encore Tsar de Pavel Lounguine. Plusieurs personnalités étaient aussi mises en avant: les réalisateurs Amos Gitaï et Nikita Mikhalkov, ainsi que le producteur et distributeur espagnol Enrique Gonzalez Macho.
Dix-sept films étaient en compétition officielle pour rafler le « Giraldillo de Oro » qui récompense le meilleur film. Il est revenu au film norvégien Happy Happy de Anne Sewitsky, qui avait déjà été à l'honneur à Sundance et qui représentera son pays aux Oscars. Le « Giraldillo de Plata » a récompensé le film allemand Wer wenn nicht wir? de Andres Veiel. L'acteur principal du film, August Diehl, a aussi reçu le prix d'interprétation masculine. Il partage cette récompense avec Michael Fassbender pour Shame de Steve McQueen, qui faisait la clôture de la cérémonie. Le prix d'interprétation féminine a lui aussi été partagé entre deux actrices: la russe Nadezhda Markina pour son rôle dans Elena et la belge Bien De Moor pour son rôle dans Code Bleu. La qualité des films et des interprètes récompensés ne doit pas cacher néanmoins une sélection officielle de qualité moyenne.
Documentaires espagnols récompensés
Les documentaires andalous ont triomphé dans la compétition Eurodoc avec La Roca, de Raul Santos, qui a reçu le prix du meilleur documentaire. La Roca revient sur la fermeture en 1969 de la frontière espagnole avec Gibraltar, laissant plus de 30 000 personnes sans nourriture, eau, ni moyens de communication. De nombreuses familles furent séparées mais se réunissaient chaque dimanche au point de passage pour que les pères voient leurs enfants grandir. Un mur de Berlin ibérique.
Une mention spéciale a été attribuée à Las Constituyentes, d'Oliva Acosta, un documentaire qui rend hommage aux vingt-sept femmes députées et sénatrices qui ont pris part au processus démocratique espagnol en 1977 après la mort de Franco.
À la fin de votre documentaire, vous dédiez le film à votre père. Puis-je savoir pourquoi?Je suis né dans la région qui se trouve aux alentours de Gibraltar, à Algésiras plus précisément. J'ai des amis espagnols de toutes les villes proches comme Tarifa, La Linea ou Castellar de la Frontera. En revanche, je n'ai jamais rencontré de jeunes de... Lire la suite
En 1969, Franco ferme la frontière avec Gibraltar, laissant plus de 30 000 personnes sans nourriture, eau, ni moyens de communications: « Le rocher tombera comme un fruit mûr » dit-il. De nombreuses familles seront séparées et chaque dimanche elles se réuniront au point de passage. Un mur de Berlin ibérique.C'est sous l'eau que commence cette... Lire la suite