Un film à la narration traditionnelle, qui ne dénote pas par des plans et des enchaînements narratifs prononcés. La transmission est au cœur du projet : faire un film qui se penche sur l'évolution d'élèves d'une classe de primaire. L'élément le plus personnel étant le choix du village où se déroule toute l'action : Caspe dans la région de Saragosse.

Un bel hommage à un lieu qui devient le refuge du professeur remplaçant, Aleix, qui doit affronter une situation inédite au sein de sa classe. L'un de ses élèves se trouve être absent. Il apprend qu'il est malade mais que son traitement s'achève et qu'il pourra réintégrer la classe. L'inédit réside alors en une double complexité : la maladie du préado et sa relation en tant que harceleur de nombreux de ses camarades.

L'évolution du film est sans grande surprise, ce qui n'enlève en rien le plaisir de le regarder. Le spectateur est invité à suivre les astuces d'Aleix pour résoudre les problèmes et porter loin son groupe classe. Il sera à l'initiative d'un travail de groupe, d'un projet à mener ensemble. Les élèves seront eux, porteurs d'applications créatives et inclusives.

Au fur et à mesure des étapes franchies par les élèves, l'enseignant, lui aussi, se révèle et affronte ses démons, faisant de ses faiblesses, sa force. Son portrait est construit par des détails qui auraient pu être accentués. Peut-être un peu trop suggéré, ou encore stéréotypé ; c'est d'un homme en rupture avec sa famille dont il est question. Aleix est un adulte qui a fui une situation qui le rattrape. Comment ne pas penser au film Les Héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar inspiré d'une histoire vraie ? Un projet qui les réunit tous. Qu'ils soient lycéens ou écoliers, l'enjeu est le même : le respect de chacun, les efforts de tous.

Un film vu lors du Festival de cinéma espagnol de Nantes version on line, Uno para todos nous offre un bon bol d'air frais, certainement naïf mais tellement plein de vie qu'on en redemande ! Nous suivrons de près les scénaristes qui ont une signature déjà reconnaissable !

Publié le 7 avril 2021.