Contrairement à de nombreux festivals qui ont dû être annulés dès le mois de mars, Ojoloco innove et vous propose pendant toute la durée initialement prévue (du 31 mars au 12 avril), une programmation , certes allégée, mais néanmoins conséquente et éclectique.

Le fonctionnement ? C’est simple, trois Pass différents en vente  et valables sur les dates du festival : pour un prix modique (par ici), possibilité d’avoir accès à l’ensemble des films, seulement aux fictions ou  seulement aux documentaires. Chaque jour enfin, le site vous conseille comme s’il s’agissait de la séance du jour programmée comme lorsque l’on se rend physiquement au festival, quelle riche idée!

 Des fictions…

-En medio del laberinto (2019) : Un premier film pêchu du péruvien Salomón Pérez met en scène  Renzo, skateur de 17ans, entre passion adolescente du sport et émois amoureux, avec comme décor, entre autres, les nombreuses antennes de la ville...

-La afinadora de árboles (2019) : En première française, la réalisatrice argentine Natalia Smirnoff propose une comédie dramatique de ce qui arrive lorsque nous accomplissons nos rêves. Clara (Paola Barrientos), connait le succès dans la littérature pour enfants mais doit déménager en famille à la campagne… De nouveaux horizons s’annoncent….

-Infierno grande (2019) :En première française également, le réalisateur argentin Albert Romero suit María (Guadalupe Docampo), une enseignante victime de violences dans son couple : elle  décide un jour de prendre la fuite. C’est en camion qu’elle part alors pour un voyage au plus profond de la pampa.

-Sirena (2019) l’opéra prima  du jeune réalisateur bolivien Carlos Piñeiro transporte le spectateur sur les bords du fameux lac Titicaca, en 1984. Un ingénieur de renom de La Paz, disparu à bord de son bateau, est retrouvé sur l’île d’une communauté qui ne parle qu’Aymara… Elle accepte que le corps soit emmené par la commission dépêchée sur place…

… et des documentaires :

-Días de temporada  (2019): Le réalisateur argentin Pablo Stigliani filme un été dans ce qui pourrait être n’importe quelle station balnéaire dans le monde. Un documentaire sans chichi :  on suit le quotidien de ses invisibles, travailleurs sur lesquels le touriste ne s’attarde que parce qu’ils sont sont essentiels à son divertissement sur la côte Atlantique argentine. On les remarque à peine, tant ils font partie du décor, ceux qui font finalement vivre la ville : un thème hautement d’actualité en mars 2020 !
Première française.  

L’enthousiasme (2018): Luis E. Herrero signe un beau documentaire sur l’après-dictature franquiste, du point de vue du renouveau du syndicat anarchiste historique CNT.
Première française.  

Baracoa (2019): Collaboration du réalisateur argentin Pablo Briones et des Moving pictures boy (un collectif de « réalisateurs de fiction non-narrative »), le documentaire suit deux amis adolescents, Leonel et Antuán ,  vivant dans la campagne cubaine. Cuba, en pleine transition également. « Un film délicat et déterminé, telle la personnalité de ses protagonistes » pour Cineuropa.org.

Operació Globus (2018): Ariadna Seuba Serra, réalisatrice d’un documentaire sur l’aphasie (“Speechless”), suit cette fois-ci Jou dans sa recherche du camion avec lequel il a parcouru le monde 40 ans auparavant, avec sa bande d’amis. Mais cette recherche va sans doute ouvrir d’autres horizons…

MAIS AUSSI !!!

Ajoutons que le film d’ouverture (Mirante de Rodrigo John, 2018) et le film de clôture ( Un señor muy viejo con unas alas extrañas de Fernando Birri, 1988) seront gratuits le jour de leur mise en ligne et sur l’ensemble des 13 jours pour le pass festival (Trois courts-métrages sont également proposés). Enfin, des évènements pop-up : films bonus, ciné-messe, dj live, brunch-canap… On ne vous en dit pas plus, bonne découverte !!!

Soulignons également le travail important de l’association Fa Sol Latino et de ses bénévoles qui ont œuvré tout au long de l‘année pour cette édition qui finalement peut se tenir, d’une manière différente, loin des fauteuils du cinéma Le Méliès ou des amphithéâtres de l’Université de Grenoble, grands partenaires du festival.

Nous vous souhaitons, nous leur souhaitons un bon festival, et leur tirons notre chapeau pour ce bel évènement et sautons dans notre canap pour profiter au mieux de cette superbe programmation !