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Eduardo Noriega et Cesc Gay pour l'ouverture
Una Pistola en cada mano fait l'ouverture du festival. Cette comédie de Cesc Gay (Krampack, 2000) regroupe une pléthore d'acteurs espagnols et latino-américains de premier plan dont Ricardo Darín, Luis Tosar, Javier Cámara et Eduardo Noriega (Blackthorn, 2011). Ce dernier sera présent avec le réalisateur et la productrice pour cette soirée d'ouverture. Le film, récompensé dans de nombreux festivals internationaux, dresse les portraits de huit hommes proches de la quarantaine, des hommes d'aujourd'hui qui sont les reflets comiques et ironiques des errements de la masculinité.
Des histoires et des femmes
A retenir également, le dimanche 16 juin, la présence de Carmen Maura (Volver, 2006) qui accompagne le réalisateur Agustí Villaronga (Pain noir, 2010) pour Carta a Eva, une mini série mettant en scène dans l'Espagne de 1946 l'épouse de Franco, Carmen Polo (Ana Torrent), Evita Perón (Julieta Cardinali) et la communiste Juana Doña (Carmen Maura). Autre film à ne pas manquer, Con la pata quebrada de Diego Galán, sélectionné cette année au festival de Cannes dans la section Cannes Classics. Ce documentaire retrace avec humour une histoire des femmes et de l'évolution des moeurs à travers 180 extraits de films espagnols allant des années 30 à nos jours.
De femmes, il en est encore question dans Camina o revienta de Paco León, un vrai-faux documentaire sur Carmina, la mère du réalisateur, une femme de 58 ans haute en couleurs et au fort accent andalou qui après plusieurs vols dans sa boutique cherche à récupérer son argent par des moyens détournés. Ce premier long métrage de Paco León, plus connu comme acteur et protagoniste de la série télévisée Aída, diffusée sur Telecinco, a surpris par son mode de diffusion alors inédit en Espagne. Le film a en effet été diffusé simultanément au cinéma, en DVD et en VOD, remportant un joli succès d'estime.
De femme, il en sera toujours question pour la soirée de clôture. Une blonde sulfureuse à la voix de miel que l'on surnomme la Otxoa viendra squatter l'écran dans La Otxoa, sin complejos de Joseba Gorordo, mais aussi la scène du cinéma Chaplin pour un tour de chant. Antonio Nielfa alias La Otxoa interprétera certainement quelques-uns de ses succès – Liberate, Toma Bacalao, La Vaselina – qui ont fait ses beaux jours et ceux de la Movida au début des années 80.
Thomas Tertois
En Espagne, on ne présente plus Diego Galán : critique de cinéma, directeur du Festival de San Sebastián pendant 10 ans, il collabore depuis les années 80 au quotidien El País. On lui doit également de nombreux ouvrages sur le cinéma espagnol dont Fernando Fernán Gómez, ese señor tan pelirrojo (1984), Pilar Miró, nadie me enseñó a... Lire la suite