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Cinehorizontes 2011
Le Festival du cinéma espagnol de Marseille fête, du 14 au 23 octobre, ses dix ans avec une trentaine de films à l'affiche et des invités d'honneur tels qu'Alex de la Iglesia, Carlos Saura et José Luis Alcaine.
Voilà 10 ans que le plus petit des grands festivals de cinéma espagnol en France s'est installé à Marseille. C'est grâce à la volonté et à la ténacité d'un groupe de bénévoles passionnés que chaque année une trentaine de films, pour la plupart récents ou inédits, sont projetés dans les salles du Prado, des Variétés et d'ailleurs. La programmation est des plus intéressantes parce qu'elle a le mérite d'aller à l'essentiel et de proposer les meilleures cuvées. Il suffit d'un coup d'œil sur les sept films en compétition pour s'en rendre compte.
Il y a d'abord Amador de Fernando León de Aranoa (Princesas, Les Lundis au soleil), dans lequel le réalisateur poursuit, non sans humour, la veine de « cinéma social » que nous lui connaissons. 80 Egunean, l'Ander féminin, de Jon Garaño et José Mari Goenaga, aborde quant à lui avec subtilité l'amour de deux femmes à un âge avancé. A cela s'ajoutent trois films plus réflexifs et exigeants: La Mosquitera d'Agusti Vila, Las Dues vidas de Andrés Rabadán de Ventura Durall et La Mitad de Óscar de Manuel Martín Cuenca. Les trois réalisateurs seront à Marseille pour présenter chacun leur film, qui ausculte et interroge de manière différente des liens familiaux rongés par les non-dits et la violence. Deux comédies sont également en compétition: Pájaros de Papel d'Emilio Aragón, sur une troupe de théâtre dans l'après guerre civile, et Crebinsky d'Enrique Otero, film « kusturicien » qui vient de remporter la Violette d'Or à Toulouse au festival Cinespaña.
Hommage à Jorge Semprún et José Luis Alcaine
L'écrivain et scénariste Jorge Semprún est mort cette année à l'âge de 87 ans. Grande figure culturelle et politique de l'Espagne, un hommage lui sera rendu le mardi 18 octobre avec la projection d'une fiction et d'un documentaire: La Guerre est finie (1966), d'Alain Resnais, qui s'inspire largement de la vie de Semprún comme militant clandestin du Parti Communiste Espagnol dans les années 50 et 60. Les Chemins de la mémoire de José Luis Peñafuerte, documentaire dans lequel Semprún fait l'une de ses dernières apparitions, évoque un thème cher à l'écrivain, celui de la mémoire, ainsi que son opposition à toute forme d'amnésie collective sur les massacres perpétrés pendant la guerre civile et sous le franquisme.
Bien que peu connu du grand public, José Luis Alcaine est l'un des plus talentueux directeurs espagnols de la photographie. C'est lui qui a signé la lumière de nombreux films d'Almodovar comme Femmes au bord de la crise de nerfs, Volver, et dernièrement La Piel que habito. Il a travaillé, depuis les années 1970 avec les plus grands réalisateurs espagnols de son époque (Vicente Aranda, Víctor Erice, Carlos Saura, Bigas Luna, Fernando Trueba...) sur plus de 150 films. Cinehorizontes a voulu rendre hommage à son oeuvre en diffusant quelques films marquants de sa carrière: El Sur, de Victor Erice, Jamón, jamón de Bigas Luna et Las Trece rosas de Emilio Martínez Lázaro. José Luis Alcaine présentera ces trois films au public marseillais le dimanche 16 octobre et participera le lendemain à une conférence sur le thème de l'influence de L'Adieu aux armes de Frank Borzage dans la création du Guernica de Picasso.
Thomas Tertois
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