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Oui c'est un nouveau documentaire sur Camarón, la figure emblématique du flamenco des années 70. Et alors ? Nous en voulons toujours plus ! L'originalité de ce documentaire en compétition à Nantes est sa forme : c'est un album rétrospectif, 25 ans après la mort du cantaor, un clip vidéo narré en quelque sorte. C'est une pratique maîtrisée par Morante dont la collaboration avec Enrique Bunbury a souvent été reconnue et primée (vidéo-clips, courts-métrages et longs). La commande lui fut déposée par Curro Sánchez (producteur et fils de Paco de Lucía) et honnêtement honorée !
C'est donc dans une structure inhabituelle que le spectateur passe de photographies rares en noir et blanc à des archives de concert, à des enregistrements gardés par la famille et amis de Camarón, à des dessins animés touchants, à des plans filmés avec un drone, et à une seule mise en voix risquée et pourtant admirablement travaillée grâce à l'acteur Juan Diego.
L'ensemble est un collage qui fait revivre les années Camarón depuis San Fernando, le Sud de l'Espagne, le centre, le nord, la France et d'autres horizons que celui qui s'appelait José Monge Cruz parcourut pleinement, accompagné d'autres artistes tout autant respectés et adulés aujourd'hui : Paco de Lucía, bien évidemment, Tomatito par la suite mais aussi Manolo Caracol, Miguel de los Reyes, Ricardo Pachón, Antonio Mairena. Nous en apprenons plus sur sa femme, la Chispa de la Línea de la Concepción et ses quatre enfants, sur l'évolution de sa musique faite de plus de 16 albums, sur son duende et la création de son mythe. Nous en apprenons plus jusqu'à sa dernière note laissée entre les draps le dernier jour de sa courte vie :
« Jóvenes y mayores dense cuenta que estamo viviendo una vida mundiana que no merese la pena vivir. Por que es mui bonita la vida y tu ties que fortalecerte y tener clonpeta fes en Dios y en ustedes mismo. Con simpatía y cariño de este que lla es libre. Camarón »
Film vu à l'occasion de la 29ème édition du festival de cinéma espagnol de Nantes.
Marie-Ange Sanchez
C'est au théâtre Graslin que les spectateurs ont savouré la Cérémonie de Clôture, la Remise des Prix et une projection en avant-première de El Reino de Rodrigo Sorogoyencar, ne l'oublions pas, et Paul Buffeteau nous l'a bien confirmé, les séances délocalisées se poursuivent dans la région pour le plaisir de toujours plus d'amoureuses et amoureux... Lire la suite