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REC 4 Apocalypse, un film de Jaume Balaguero

REC 4 Apocalypse

Un Film de Jaume Balaguero
Avec Manuela Velasco, Paco Manzanedo, Héctor Colomé, María Alfonsa Rosso, Ismael Fritschi
Horreur | Espagne | 2014 | 1h 36min
REC 4 : La croisière des zombies
Jaume Balagueró conclut en solo la saga horrifique au succès international avec ce 4ème épisode, après avoir laissé son compère Paco Plaza faire un « Y a-t-il des zombies au mariage » dans le peu convainquant troisième volet qui délaissait le procédé du found footage. Cette fois-ci, c'est sur un bateau que nos morts-vivants se défoulent.

Entre respect des trois premiers films et nouveautés, une conclusion laborieuse

A l'instar de REC 3, ce dernier chapitre opte pour une mise en scène traditionnelle, délaissant donc la caméra subjective qui avait tant participé à l'effet choc des deux premiers films. Jaume Balagueró parvient à lier l'ensemble de la saga, les événements de REC 4 se déroulant quelques heures après l'histoire de la journaliste Angela Vidal dans l'immeuble de Barcelone, tandis qu'une participante du mariage du 3ème opus se trouve intégrée – assez maladroitement - dans le scénario. Tout est donc connecté, et c'est avec bonheur que l'on retrouve Manuela Velasco tenter de survivre aux hordes de zombies. Malheureusement, la joie s'arrête ici puisque la pauvre ne dispose que d'un rôle peu approfondi. Elle se contente d'errer sans véritable but, servant uniquement à combler un scénario tout juste prétexte à un nouveau film. Sa raison d'être tient surtout dans le twist final, qui nous apprend qu'elle a développé une larve dans son organisme, et qui n'est autre que l'origine de la contamination des vivants en zombies. On va même jusqu'à nous faire croire que la larve est invisible, ce qui explique que l'équipe médicale qui l'a examinée ne l'ait pas remarqué au début du film... On aura vu explication plus originale.

Le Vaisseau de l'angoisse

L'attrait principal de REC 4 réside en fait dans son changement de lieu. Le paquebot crasseux sur lequel se déroule l'histoire est une très bonne idée et offre des scènes plutôt jouissives entre les humains et les zombies. Encore plus que l'immeuble du premier film, le sentiment de claustrophobie est maximum dans le navire, et le suspense à son comble lorsque la mer se déchaîne, ajoutant un rythme trépidant à l'ensemble. Les connaisseurs de cinéma d'exploitation reconnaîtront aussi dans cette histoire de zombies sur un navire un hommage – voulu ou inconscient – au mythique El Buque Maldito d'Amando de Ossorio (1974).

Malgré tout, REC 4 offre le strict minimum que l'on peut attendre d'un film de zombies, et l'on n'évite pas les situations vues et revues, comme la difficulté de tuer un proche contaminé. Mais c'est surtout au niveau de la réalisation que le film déçoit beaucoup. Entre un montage parfois surdécoupé, de nombreux plans serrés dans un espace restreint et une utilisation de la shaky cam à outrance, REC 4 semble avoir été quelque peu expédié et destiné au marché du direct-to-video. Enfin, les acteurs sont assez peu convaincants, et il faut avouer qu'il est difficile de s'identifier à eux. Que ce soit les marins, les survivants du premier film ou bien l'équipe de recherche sur le virus, la plupart des personnages sont des stéréotypes maladroits. C'est d'autant plus dommage pour la conclusion d'une saga qui avait, à l'époque, donné un nouveau souffle au cinéma de genre, et qui se termine sur l'image navrante d'un poisson sur le point de se transformer en zombie, un final digne des pires nanars du genre.


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