Films
Reinas
Un Film de
Manuel Gómez Pereira
Avec Veronica Forqué, Carmen Maura, Marisa Paredes, Mercedes Sampietro, Gustavo Salmeron, Unax Ugalde
Comédie | Espagne | 2004 | 1h47
Sortie en DVD le 18 Août 2006
Queer vs reine
Reinas, où l'art de faire une comédie en 24 heures chrono... Ici les héros ne vont pas sauver le monde, mais leur couple, leur amitié, leur famille, tout en initiant ce qui choque tant en France : le mariage gay.
Friand de cinéma espagnol, et de passage à Paris, le prétexte est tout trouvé pour m’enfermer dans l’une des salles obscures de la capitale : une comédie, de bon acteurs (Carmen Maura…) et un bon réalisateur, Manuel Gomez Pereira (qui n’a pas vu Entre les jambes (1999) avec Victoria Avril et Javier Bardem ?). Et évidemment ce film est agréable, bien rythmé et souvent drôle.
Pour ceux qui avait peur du sujet, le mariage gay récemment légalisé en Espagne par le gouvernement de Zapatero, la crainte s’estompe à mesure que s’enchaînent les comiques de situations : il s’agit ici d’un pur support propice à entremêler des histoires, à les nouer, les distordre et les faire éclater sur un fou rire général… Ce film savamment organisé traite de sujets sans les aborder frontalement : le mariage gay donc, son acceptation par les différentes familles de différents milieux, mais aussi les relations mères-fils, la sexualité et sa place en Espagne, la nouvelle donne politique… L’ensemble de ces références est dilué dans un burlesque où le hasard et les quiproquos servent de moteur au déroulement d’un film calé sur une journée. Trois couples d’homosexuels vont se marier lors d’une même cérémonie largement médiatisée. Leurs mères, voire leurs pères, sont tous présents, mais de nombreuses péripéties les attendent jusqu’au baiser final.
Bien sûr, nombreux sont ceux qui trouveront ici, telle la critique institutionnelle française, qu’il devient de plus en plus assommant de faire des films sur la base de clichés, chaque fils, chaque mère, étant une caricature d’un type établi d’homo, de mère... Mais Christian Clavier aurait-il mieux fait ? Un film gaulois aurait été indigeste, alors qu’ici les icônes du cinéma espagnol actuel frisent l’autodérision (Carmen Maura surtout) avec la grâce suffisante et l’humour bien dosé.
Le choix vous est donné : soit rire un bon coup en prenant le film comme il est, soit rechigner à se plier à ses codes… et trépigner sur son siège.
Pour ceux qui avait peur du sujet, le mariage gay récemment légalisé en Espagne par le gouvernement de Zapatero, la crainte s’estompe à mesure que s’enchaînent les comiques de situations : il s’agit ici d’un pur support propice à entremêler des histoires, à les nouer, les distordre et les faire éclater sur un fou rire général… Ce film savamment organisé traite de sujets sans les aborder frontalement : le mariage gay donc, son acceptation par les différentes familles de différents milieux, mais aussi les relations mères-fils, la sexualité et sa place en Espagne, la nouvelle donne politique… L’ensemble de ces références est dilué dans un burlesque où le hasard et les quiproquos servent de moteur au déroulement d’un film calé sur une journée. Trois couples d’homosexuels vont se marier lors d’une même cérémonie largement médiatisée. Leurs mères, voire leurs pères, sont tous présents, mais de nombreuses péripéties les attendent jusqu’au baiser final.
Bien sûr, nombreux sont ceux qui trouveront ici, telle la critique institutionnelle française, qu’il devient de plus en plus assommant de faire des films sur la base de clichés, chaque fils, chaque mère, étant une caricature d’un type établi d’homo, de mère... Mais Christian Clavier aurait-il mieux fait ? Un film gaulois aurait été indigeste, alors qu’ici les icônes du cinéma espagnol actuel frisent l’autodérision (Carmen Maura surtout) avec la grâce suffisante et l’humour bien dosé.
Le choix vous est donné : soit rire un bon coup en prenant le film comme il est, soit rechigner à se plier à ses codes… et trépigner sur son siège.
+ d'infos
Lien web
Voir ce film
À lire aussi
Portraits | Carmen Maura
Carmen (García) Maura est sans aucun doute l'une des actrices espagnoles les plus douées de sa génération. Dès sa naissance, le 15 septembre 1945 à Madrid, tout dans ses patronymes semblait annoncer l'aura du succès comme le corroborent son homonyme, l'héroïne sévillane de la nouvelle de Prosper Mérimée, et sa prestigieuse ascendance : un... Lire la suite
Carmen (García) Maura est sans aucun doute l'une des actrices espagnoles les plus douées de sa génération. Dès sa naissance, le 15 septembre 1945 à Madrid, tout dans ses patronymes semblait annoncer l'aura du succès comme le corroborent son homonyme, l'héroïne sévillane de la nouvelle de Prosper Mérimée, et sa prestigieuse ascendance : un... Lire la suite